Habilitation personne compétente en radioprotection ( PCR )

Le 22 février 2018

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Habilitation Personne Compétente
en Radioprotection ( PCR )

Article publié le 22 février 2018

 

En charge de la radioprotection des installations nucléarisées susceptibles d’exposées aux rayonnements ionisants le public et les travailleurs. Sur le terrain, les intervenants habilités personne compétente en radioprotection (PCR) veillent à faire les recommandations utiles à l’application des exigences réglementaires et normatives relatives à la radioprotection des travailleurs et du public.

 

Différents rôles pour la personne
compétente en radioprotection PCR

 

Du site industriel nucléarisé, au diagnostiqueur immobilier, environ 350 000 personnes travaillent aux abords d’équipements de radiodiagnostics, de sources scellées ou non-scellées dans l’hexagone.

Pour les professionnels de la gammagraphie, cette technique utilisée pour le contrôle de soudures au moyen d’une source de Co60 ou Cs137 de haute activité nécessite l’encadrement permanent des équipes sur chantier par une personne compétente en radioprotection (PCR).

En réalité la personne compétente en radioprotection (PCR) se trouve systématiquement dans la chaîne d’évaluation et de surveillance du risque d’exposition radiologique au travail au sein des entreprises détentrices de source radiologique : analyseurs à fluorescence X pour détecter le plomb dans les peintures, équipement électrique de radiodiagnostic à émissions de rayonnements X utilisé pour contrôler les bagages dans un aéroport, arceau de radiodiagnostic au bloc opératoire et équipement de radiodiagnostic dentaire.

Partout des intervenants habilités personne compétente en radioprotection (PCR) veillent aux recommandations utiles pour améliorer la sécurité du public, des hommes et des femmes qui travaillent à leur contact.

 

Des profils variés en lien étroit
avec les domaines techniques ou scientifiques

 

Chaque secteur d’activité présente des spécificités qui lui sont propres. Dans les centrales nucléaires ou sites nucléaires par exemple, il existe des services entièrement dédiés à la radioprotection où plusieurs PCR exercent à plein temps.

Bien souvent en milieu hospitalier, les personnes compétentes en radioprotection sont préposées au rôle de manipulateurs en radiologie, de techniciens de médecine nucléaire ou de radiophysicien. Dans ces 2 domaines d’activité, les personnes compétentes en radioprotection jouent un rôle d’informateur et de formateur, que ce soit en vérifiant que les salariés portent bien leur dosimètre ou en organisant des formation pour sensibiliser au postures et comportements de travail, vis-à-vis de l’exposition radiologique.

Au sein des établissements hospitaliers, ce sont les personnes compétentes en radioprotection (PCR) qui assurent et organisent à temps plein la radioprotection des travailleurs exposés.

La personne compétente en radioprotection effectue : « les fiches de poste, le prévisionnel annuel des doses efficaces engagées pour les différents intervenants travaillants en périphérie ou au sein des installations nucléarisées. Elles sonnent l’alerte lors de tout dépassement de dose constaté sur la base de donnée nationale SISERI .

Dans l’industrie pétrochimique ou agroalimentaire, la personne compétente en radioprotection est couramment un technicien ou un ingénieur qui couvre de multiples risques professionnels liés entre autres à l’exposition radiologique.

Dans certains cas, la PCR a été désignée uniquement pour répondre aux impératifs réglementaires et n’y consacre que très peu de temps. Pour le contrôle des densitomètres ou des jauges pour le niveau de cuves de stockage utilisent une source radioactive.

Le suivi des préconisations réglementaires et présence et avec un droit de regard de la personne compétente en radioprotection (PCR) des doses efficaces engagées sur site client, peut faire la différence et éviter certains accidents, surtout concernant des phases de maintenance au contact ou à proximité de sources radioactives, ou l’approbation de la PCR signataire des documents supports aux  phases de chantier reste indispensable.

Les établissements dentaires ou vétérinaires, n’ont pas forcément besoin d’une personne compétente en radioprotection à demeure. Ils font donc appel à des personnes compétentes en radioprotection mobilisées par un organisme compétent en radioprotection.

 

 

L’histoire de l’habilitation PCR

 

1967 – un décret exige des limites de doses et des contrôles. Le texte introduit la nécessité d’intégrer dans ses rangs une personne en charge du suivi des doses engagées par le personnel salarié ou non-salarié, d’introduire des registres des expositions et d’introduire dans les zones à risque d’exposition : des dispositifs de prévention ou d’urgence en cas d’incident.

 

1986 – Le statut de la PCR (personne compétente en radioprotection) est créé, la PCR à obligation de se former. La Personne Compétente en Radioprotection est obligatoire pour tout établissement détenant ou manipulant des sources de rayonnement ionisant (modifié par les articles R231-106 du décret du 31 mars 2003 et R4456-1 du décret du 7 mars 2008).

 

2005 / 2009 – une mise à jour des connaissances tous les cinq ans devient obligatoire. La Personne Compétente en Radioprotection supervise l’activité liée aux rayonnements ionisants de l’établissement : formation en radioprotection pour le personnel salarié et non salarié, suivi de la dosimétrie, expertise du site, relation avec la Médecine du Travail, l’Inspection du Travail et l’IRSN.

 

2013 – Une réforme entre en vigueur le 1er janvier 2016, accroît les exigences la PCR qui doit disposer à présent au minimum d’un niveau bac scientifique ou technologique. En outre, la formation recense 3 niveaux d’habilitation, selon les risques rencontrés et le secteur d’activité.

 

formation des personnes compétentes en radioprotection en France

 

La réforme de 2016 met un point d’honneur à améliorer la compréhension des spécificités rencontrées par secteurs d’activité et la compréhension de cas pratiques, avec plus d’exercices appliqués, et un peu moins de théorie.

La PCR est ainsi formée à mieux comprendre les risques liés aux rayonnements aux travailleurs par branche d’activité et à mieux échanger avec les différents acteurs, en particulier l’employeur et si nécessaire le médecin du travail.

Les connaissances fondamentales exigées restent pour autant inchangées. La thématique de la radioactivité (la compréhension de l’atome et des interactions associées), la thématique des rôles attribués aux différents acteurs de la prévention du risque radiologique et de la sécurité.

Le leitmotiv n’en reste pas moins l’acquisition d’un savoir-faire, nécessaire à la réalisation des mesures radiamétriques sur site, des contrôles techniques en radioprotection qui sont imposés, des études de poste ou encore appliquer le principe d’optimisation des doses engagées pour le public ou les travailleurs salariés ou non-salariés.

 

La dosimétrie passive un outil support pour la Personne Compétente en Radioprotection […]

 

Pour assurer la sécurité des travailleurs, la surveillance quotidienne des doses engagée est une priorité. Pour ce faire, les personnes compétentes en radioprotection peuvent en général s’appuyer sur les résultats d’analyse des dosimètres de l’IRSN, LANDAUER, DosiLAB

À la seule condition que les dosimètres passifs soient correctement positionnés dans les locaux et correctement portés quotidiennement par l’ensemble des personnes salariées ou non-salariées. Pour ainsi dire, il en va d’une implication collective qui dépasse parfois la bonne volonté ou l’engagement de la PCR.

Si toutes ces conditions sont réunies, lors d’un éventuel dépassement de dose, les laboratoires de dosimétrie tel que l’IRSN, LANDAUER, DosiLAB, etc. peuvent concrètement aider les PCR à en déterminer la cause. Les laboratoires d’analyses proposent des bilans dosimétriques, pour identifier à l’aide de plus nombreux marqueurs (dosimètre) la répartition des doses engagée.

L’avantage pour la PCR c’est quelle peut interpréter et consulter les résultats dosimétriques, dans le respect de la réglementation sur le secret médical, les résultats de dosimétrie passive obtenus pour la surveillance individuelle de l’exposition externe ne sont à ce jour en théorie accessibles uniquement aux médecins du travail.

Mais il semble là encore que les règles concernant le suivi dosimétrique évoluent dans le bon sens, un groupe de travail pluraliste spécialisé dans la surveillance dosimétrique des travailleurs a été initié par la Direction générale du travail (DGT), en partenariat avec l’IRSN et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’ensemble de ces acteurs souhaite un élargissement de l’accès à l’ensemble des données dosimétriques au(x) PCR désignée(s) par l’établissement.

Le groupe de travail souhaite dans le futur plus de transparence en matière de radioprotection avec une prévention plus détaillée des risques professionnels, ou une nouvelle méthode d’alerte immédiate par mail et sms vers la PCR, dès lors qu’un dépassement de dose serait constaté après analyse des dosimètres passifs.

 

Le rôle et les missions de la personne compétente en radioprotection (PCR) sont variables en fonction du secteur d’activité dans lequel elle doit intervenir, et ce conformément au code du travail et au code de la santé publique :

 

  • La personne compétente en radioprotection (PCR) est désignée par le chef d’établissement et doit recevoir les moyens nécessaires à son action.
  • La personne compétente en radioprotection (PCR) s’engage à collaborer avec la médecine du travail 
  • La personne compétente en radioprotection (PCR) procède à l’évaluation des risques, définit les mesures de protection du personnel adaptées et vérifie leur pertinence
  • La personne compétente en radioprotection (PCR) suit périodiquement vos résultats dosimétriques sous SISERI ( à la condition que vous ayez porté votre dosimètre passif et nominatif )
  • La personne compétente en radioprotection (PCR) définit, s’il y a lieu, des objectifs de dose pour la zone contrôlée et informe des éventuels dépassements possibles
  • La personne compétente en radioprotection (PCR) réalise les mesures par scintillation avec un instrument étalonné et vérifié annuellement par un organisme certifié ISO 9001 pour faire cesser les causes de dépassement de dose si elles sont constatées.
  • La personne compétente en radioprotection (PCR) est consultée systématiquement pour délimiter des zones réglementée ou non-réglementées, classification des travailleurs et participe à la formation des travailleurs.

 

Pourquoi une personne compétente en radioprotection par établissement ?

 

La Personne Compétente en Radioprotection (PCR) est le chaînon indispensable pour évaluer le degrés de conformité en radioprotection des installations nucléarisées ou de radiodiagnostics au sein de tout établissement. Interne ou externe, elle est soit assurée par une personne de l’établissement disposant des qualifications et habilitations requises par secteur d’activité, soit externalisée auprès d’un organisme qui répond aux dispositions de l’Article R4456-6 .

Tout établissement détenant une source de rayonnements ionisants doit désigner une Personne Compétente en Radioprotection. étude de poste, délimitation des zones réglementées, formation du personnel exposé, fiche individuelle, médecine du travail, etc. Professionnel de la Radioprotection. NOVA RADIOPROTECTION © effectue une les fonction support en radioprotection pour compléter et satisfaire aux exigences de l’ASN. Ainsi vous conservez une parfaite sérénité dans votre travail.

La Personne Compétente en Radioprotection a pour objet de recenser les situations ou les méthodes de travail susceptibles de conduire à des expositions exceptionnelles ou accidentelles.

La personne compétente en radioprotection (PCR) élabore un règlement intérieur, plan d’intervention en cas d’incident ou d’accident radiologique. Et participe à la formation et à l’implication indispensable à la sécurité des travailleurs susceptibles d’être exposés aux rayonnements.

 

 ses missions

  • évaluation du risque d’exposition radiologique sur le lieu de travail 
  • la formation des collaborateurs aux postures et comportements relatifs à l’exposition des collaborateurs 
  • édition des fiches inviduelles d’exposition radiologique pour l’ensemble des collaborateurs déclarés et susceptibles d’être exposé. 
  • édition de la fiche spécifique à la déclaration d’un début de grossesse 
  • délimitation des zones radiologiques 
  • classification et évaluation des risques radiologiques par métier 
  • classification par catégorie d’exposition des travailleurs (Catégorie A, Catégorie B , non-classé )
  • collaboration avec le médecin du travail et le chef d’établissement
  • surveillance et veille réglementaire des protections collectives et individuelles adaptées
  • mise en place des consignes d’usage des sources
  • fourniture d’un règlement conforme à la législation pour sa mise en place
  •  suivi dosimétrique à lecture différée sous SISERI 
  • campagne de mesures radiamétriques pour suivre et évaluer l’ambiance radiologique des locaux soumis à des activités radiologiques au travail
  • traitement des éventuels dépassements de doses relatifs à des activités professionnelles soumises ou non-soumises des expositions radiologiques
  • accompagnement administratif du chef d’établissement  (ASN, IRSN)
  • réalisation des vérifications en radioprotection. 

 

Les missions transverses
de la « personne compétente en radioprotection »

 

La mise en place d’une personne compétente en radioprotection doit s’effectuer avec tout le soin et l’attention nécessaire du chef d’établissement, pour qu’elle puisse disposer de l’ensemble des éléments documentaires utile à l’accomplissement de ses missions transverses (exemple documentaire : nouvelle fiche de poste créée par par les ressources humaines, caractéristiques techniques d’une source, fiche d’identification fournisseur d’une source).

L’échange et l’écoute réciproque entre le chef d’établissement et la personne compétente en radioprotection (PCR) constitue un préalable indispensable, notamment pour la prise en compte des recommandations nécessaires à l’amélioration des dispositifs sécuritaires indispensables à la radioprotection de chaque établissement exposant du personnel.

 

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