Une meilleure résolution de l’image pour optimiser la dose […]
Le 15 avril 2018
TechnologiesLa radioprotection du patient passe aussi par la résolution des écrans
et des cartes graphiques
Article du 15 mai 2018
Il y a peu de temps encore, sur les moins récents des écrans à tubes cathodiques, les images s’affichaient en SD. La SD correspond à une définition de 720 pixels de large et 576 pixels de hauteur (720 x 576). Soit 414 720 pixels affichés sur l’ensemble de la surface du moniteurs.
Dans les année 2000, la tendance est à la HD (haute définition). En 2007, sur les téléviseurs, la définition qui s’est imposée est 1 920 pixels par 1 080. En informatique, on la retrouve aussi sur la plupart des gammes d’écrans pour ordinateurs de bureau, dans des diagonales d’écran se situant entre 22 et 27 pouces. Et sur les ordinateurs portables, les définitions proposées par les constructeurs s’étalent, en général, entre 1 366 pixels par 768 et 1 680 pixels par 1 050, selon la résolution de l’écran et sa diagonale. Sur les modèles haut de gamme en 17 pouces, on peut trouver des modèles avec des résolutions Full HD en 1 920 x 1 080 (16/9e) ou en 1 920 x 1 200 (16/10e).
Le 10 juin 2010, le fournisseur au logo à la pomme a quelque peu bousculé la norme en termes d’affichage avec des écrans « retina » en présentant une définition de 2 880 pixels par 1 800 pixels. Soit 5 184 000 pixels affichés sur un écran de 15 pouces. À titre de comparaison, les plus petits modèles d’écran Full HD (1 920 x 1 080) n’affichaient jusque-là seulement 2 073 600 pixels sur une dalle dont la diagonale fait en général 32 pouces. La prouesse de l’écran « retina » est donc d’afficher une densité de pixels par pouce qui jusqu’ici n’avait jamais était atteinte pour des ordinateurs destinés au grand public.
En 2017, les premiers écrans et cartes graphiques 4K UHD destinées au grand public font leur apparition. En proposant une amélioration de la définition adoptant une définition de 3 840 pixels par ligne pour 2 160 lignes, soit un total de 8,3 mégapixels pour un ratio 16:9. L’image est donc quatre fois mieux définie qu’une image Full HD 1080p de 1 920 pixels par ligne pour 1 080 lignes et permet une compatibilité pleine avec les formats d’écrans actuels. Vous l’aurez compris, plus il y a de pixels pour composer l’image, plus elle sera définie dans les détails.
Quelle sera la limite en matière de pixels ?
En 2018 nous voyons poindre déjà trois nouveaux formats : le 8K, 16K, 24K encore peu utilisé, mais à l’avenir prometteur.
Une solution adaptée au professionnel du radiodiagnostic
Certes, cette densité de pixels permet « d’afficher plus de contenu » à l’écran pour des radiodiagnostics plus précis. Ces nouvelles résolutions devraient séduire les professionnels du radiodiagnostic par rayonnements X à la recherche d’une interface plus dense dans laquelle il sera possible d’améliorer la lisibilité du radiodiagnostic, et du diagnostic médical ou industriel qui en découle.
La radioprotection du patient n’a pas à déplorer ces avancées technologiques, même si de plus en plus, la question de fiabilité concernant l’image et le rendu impose une surveillance périodique des semi-conducteurs utilisés dans les plaques photosensibles nécessaires, et permettant les acquisitions d’images numériques par rayonnements X.
En effet, une simple particule chargée de haute énergie qui traverse un semi-conducteur est susceptible de projeter des centaines de charges négatives (électrons) altérant la polarité dans la bande de valence (ou bande de conduction), et ainsi susceptible d’accroître la pollution du signal analogique, tout en altérant la qualité des images numériques. Les contrôles techniques en radioprotection peuvent à la demande du praticien intégrer annuellement des contrôles de qualité d’image limitant ainsi certaines dérives constatées sur la qualité des images, et la fiabilité des diagnostics pour le patient.
Néanmoins pour les domaines de l’imagerie médicale et industrielle utilisant l’acquisition d’images par capture de photons X les évolutions des semi-conducteurs équipant les plaques-photosensibles numériques vont globalement dans le bon sens puisque on constate une amélioration des temps de traitement de l’image issus des radiodiagnostics.
Ce qui confère aux nouveaux dispositifs une diminution constatée de la dose engagée pour le patient qui permet dans certains cas de figure de diviser par 2 la dose délivrée au patient. Certains professionnels ont pu déjà constater que le remplacement de la plaque photosensible, de leurs écrans et de leur carte graphique, leur a permis de réduire par deux les temps d’acquisition d’image et le temps d’émissions des rayonnements X aux bornes du tube radiagène intégré dans l’équipement de radiodiagnostics.
Une piste d’amélioration concrète pour la radioprotection, à ne pas négliger quand on pense au gain dosimétrique pouvant être réalisé sur le patient, les collaborateurs, opérateurs radios et les professionnels de l’imagerie.
Christophe Navarro (Auteur)
NOVA RADIOPROTECTION ©
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